L'HISTOIRE  DE S.O.S FEMMES

Le 3 mars 1988 a été marque par l’ouverture du Centre Municipal des Femmes à Beau-Bassin dont le but était de conseiller les femmes ayant des problèmes légaux, médicaux et psychologiques. La majorité des femmes qui s’y sont rendues étaient des victimes-survivantes battues venant des régions rurales ou urbaines et de toutes les classes sociales, la majorité étant toutefois, de la classe ouvrière.

Au fil du temps, nous nous étions rendu compte des limitations et de l’efficacité de notre travail. Les femmes battues qui venaient au Centre Municipal des Femmes étaient soit forcées de quitter leurs maisons à cause de leurs époux ou partenaires, ou devaient s’enfuir pour des raisons de sécurité. Elles étaient effrayées, impuissantes, démunies, avec leurs enfants s’accrochant à elles. Celles-ci sollicitaient non-seulement des conseils d’ordre légal mais surtout du soutien et une protection efficace contre la violence. Alors que nous pouvions leur prodiguer des conseils, nous étions toutefois complètement impuissants lorsqu’il en venait à leur protection et à leur offrir un refuge.

En effet, nous n’arrêtions pas de les renvoyer chez leurs partenaires violents ! Ainsi, l’urgence de trouver un toit pour les femmes battues nous a conduits à lancer SOS Femmes.

Pour les victimes-survivantes, SOS Femmes conseille et donne le courage de dire non à la violence et encourage ces dernières à commencer une nouvelle vie sans abus et peur constante.

NOTRE REFUGE

En septembre 1990, SOS Femmes a ouvert son premier refuge et en septembre 1995, nous avons loué un bâtiment pour que le refuge soit opérationnel avec une assistance financière d’agences internationales de bailleurs de fonds, d’ambassades et de donateurs privés.

En mars 2007, une Mauricienne vivant au Royaume-Uni nous a généreusement offert une maison. Nous avons reçu des fonds du Programme Coopératif de Décentralisation de l’Union européenne, du Rotary Club de Grand-Baie et d’autres donateurs privés pour la rénovation et l’agrandissement de la propriété. Nous avions enfin notre nouveau refuge.

Quand les femmes viennent au refuge, elles abandonnent non seulement leurs maisons mais également leurs biens personnels. Très souvent, elles sont même contraintes de démissionner de leur emploi pour leur propre sécurité. Elles ont peur, sont impuissantes et sans ressources. Par conséquent, ces femmes ont besoin d’aide et de soutien pour reconstruire leurs vies brisées, leur manque d’estime envers elles-mêmes et leur confiance personnelle. La réhabilitation des femmes battues et de leurs enfants est une lutte longue et dure. Telle est notre mission : de les remettre sur pied et de leur donner, à elles et à leurs enfants, l’aide et le soutien dont ils ont besoin.